Le syndrome de l’imposteur, ce sentiment de ne pas mériter sa place malgré ses compétences, est bien connu… à l’échelle individuelle.
Mais plus rarement évoqué, il peut aussi devenir collectif : une équipe entière peut douter de sa valeur, de ses réussites, voire de sa légitimité à innover.
Résultat : créativité en berne, décisions timides et perte de motivation.

Derrière ce doute partagé, il ne s’agit pas d’un manque de compétence, mais d’un défaut de confiance collective.
Alors, comment repérer ce syndrome lorsqu’il s’installe ? Et surtout, comment restaurer une dynamique saine, tournée vers la progression plutôt que la comparaison ?

Quand le doute individuel devient un phénomène d’équipe

Première alerte : la peur de l’échec.
Les équipes concernées évitent de prendre des risques ou de proposer des idées nouvelles. Les réussites sont systématiquement minimisées :

“On a eu de la chance.”
“Ce n’était pas grand-chose.”

Ce réflexe d’auto-dévalorisation traduit un manque de sécurité psychologique. Peu à peu, la créativité s’étiole et la prise de décision ralentit.

Deuxième signal : la surcompensation.
Les collaborateurs travaillent davantage, non par passion, mais pour prouver leur valeur. Ce besoin constant de validation épuise les ressources individuelles et collectives.
Selon une étude de Stanford (2023), les équipes touchées par le syndrome de l’imposteur collectif affichent un taux d’absentéisme 25 % plus élevé que la moyenne. Le prix du doute est donc mesurable et lourd pour la performance.

D’où vient ce doute collectif ?

Le syndrome de l’imposteur collectif n’apparaît pas par hasard. Il est souvent le symptôme d’un système managérial.

• Un leadership trop critique : lorsqu’on pointe plus les erreurs que les réussites, on nourrit inconsciemment le sentiment d’illégitimité.
• Un manque de reconnaissance : sans valorisation concrète des efforts, l’équipe doute de son impact réel.
• Des objectifs flous ou mouvants : sans vision claire, chacun perd le fil du sens et la confiance s’effrite.

Bref, le doute collectif ne vient pas d’un manque de compétence, mais d’un manque de cadre, de sens et de reconnaissance.

Trois leviers concrets pour restaurer la confiance collective

1-La clarté, c’est la première antidote au doute.

• Co-construisez une charte d’équipe avec des objectifs SMART et des valeurs partagées.
• Célébrez les petites victoires, pas seulement les grands succès : elles nourrissent le sentiment de progression et la fierté collective.

2-Instaurer une culture du feedback bienveillant.

• Un feedback constructif n’est pas un compliment — c’est une reconnaissance sincère.
• Testez les “cercles de reconnaissance”, où chacun partage une qualité ou une réussite d’un collègue.
• Formez vos équipes aux méthode de feedback (SBI, sandwich …)

3-Développer l’intelligence collective.
Le collectif guérit le collectif.

• Organisez des ateliers de co-développement : réfléchir ensemble sur des problèmes concrets redonne du sens et de la légitimité.
• Formez vos collaborateurs aux soft skills relationnels (communication non violente, gestion émotionnelle) : ils renforcent la cohésion et la sécurité psychologique.

Transformer le doute en moteur de cohésion

Le syndrome de l’imposteur collectif n’est pas une fatalité.
En agissant sur la clarté, la reconnaissance et la collaboration, vous pouvez transformer ce doute en une force collective.

Vous sentez que votre équipe a besoin d’un coup de pouce pour retrouver confiance et légitimité ?  Prenons rendez-vous pour en discuter.
Mes accompagnement en coaching d’équipe permettent de restaurer la confiance collective et redonner à vos collaborateurs le plaisir d’avancer ensemble.